Champ de tir

Le quartier de la sécurité, ainsi était il appelé, était plutôt vaste... Geoffroy posa tout d'abord ses affaires et son paquetage dans le bureau qu'il avait trouvé, puis sortit à l'extérieur, puisque sortir à l'intérieur est plus compliqué... Il fit le tour rapidement de la cour, des différents recoins en examinant et imaginant dans sa tête les plans de son quartier. Il s'arrêta dans le fond de la cour...

Mmmh ici ce sera le champ de tir... peu de rafales de vent mais assez pour se retrouver en conditions naturelles de tir... l'endroit est bien éclairé... C'est parfait !

Ni une ni deux, il fit venir plusieurs cibles qu'il plaça dans le fin fond proche du mur du domaine puis déposa plusieurs arcs bourguignons sur un établi, rangés tous parfaitement alignés avec un grand sac de flèches juste à coté.

Citation :

Le champ de tir se trouve ici :
http://ntco.free.fr/tirarc2.php


Vous devrez utiliser le mode 'Tournament'.
Chaque archer devra donner 1 résultat par tour, présentant la cible de sa SIXIEME flèche, faute de quoi son résultat ne sera pas validé.

Pour mettre une image voici comment faire :
1- Appuyer sur PrtSc ou Impr écran (en haut à droite du clavier)
2- Ouvrir Paint ou tout logiciel de dessin / photo
3- Sélectionner "Coller"
4- Enregistrer le fichier
5- www.imageshack.us
6- Enregistrer le fichier (il ne doit pas dépasser 1 024ko)
7- Copier le lien et le mettre sur le sujet comme indiqué… en n’oubliant pas les balises

Je n'ai pas pu faire mieux, j'suis meilleure avec une épée

Tapis dans l'ombre, Geoffroy avait éteint sa torche, il n'en avait plus besoin après tout il connaissait le chemin. Alors qu'il se dirigeait vers le bâtiment pour retrouver la salle d'armes, il sentit un petite lueur éclairer derrière lui. Il se retourna puis vit quelqu'un arriver. Qui pouvait bien venir si tard tirer des flèches.. Il laissa l'individu s'approcher, fronçant les sourcils pour mieux voir qui c'était. Il reconnut ainsi la chevelure de feu de la Dame de Marcieu. Décidemment, à peine avait il finit sa salle d'armes qu'elle venait tester tout cela. Il la regarda en s'adossant au mur, sur le coté pour ne pas être dans l'axe des cibles, puis regarda sa façon de tirer. C'était un ancien soldat, pour sûr elle allait faire de bons tirs.

Quand elle tira ses première flèches, il fut surpris, pas beaucoup avaient atteint la cible.... Et la deuxième raffale n'était pas bien plus brillante... Heureusement qu'elle n'avait pas à défendre en haut de son domaine, à coup sûr les ennemis passeraient à travers sa nuée de flèches.. Il esquissa un petit sourire amusé à cette idée puis décida de lui prêter main forte pour retirer les flèches de la cible. Mais au lieu de ça, elle se pencha pour attraper sa torche. Geste qui ne l'échappa pas, son bustier ainsi mis en valeur par la lumière dansante de sa torche, il esquissa un nouveau sourire, point d'amusement cette fois, puis s'avança jusqu'à elle.

Et bien et bien.. Quels jolis tirs !

Il sortit de l'ombre en se mettant dans le cercle éclairée par la torche puis salua d'un signe de tête la Dame de Marcieu.

Vous n'êtes point encore couchée, cela m'étonne.. M'enfin ravi de vous avoir icelieu ! J'ai vu que vous vous étiez adonnée au tir à l'arc ! Vous en avez perdu je crois non ?

Il avait pris un ton un peu taquin agrémenté d'un sourire puis reprit.

Je peux vous montrer si vous voulez !

Sans attendre de réponse, il lui prit son arc doucement de ses mains puis attrapa quelques flèches et se concentra de nouveau, oubliant la présence de la Dame, puis tira sa salve de tirs..



Il se retourna pour la regarder un instant puis reposa l'arc sur l'établi à coté d'eux.

Désirez vous que je prenne un peu de temps pour vous reformer au tir à l'arc Dame ?

Baissée pour reprendre sa torche, elle n'avait point vu l'homme arriver. Mais, encore dans cette position des plus gênante pour une Dame devant son capitaine, dont elle avait reconnu la voix, elle esquissa un sourire à sa remarque...

Vil flatteur ! Je ne suis point couchée, non, et je vous serais gré de me montrer, en effet, comment vous mesme tirez dans l'obscurité ! Elle recula donc de quelques pas, et le regarda se préparer. Alors qu'il lui prenait l'arc des mains, elle sentit les cals de sa peau, rares mais faisant un relief sur les paumes des mains de l'homme. Cette sensation avait été oubliée depuis fort longtemps.
Si l'obscurité ne l'avait point caché, on aurait pu voir une rougeur sur le visage de la Marcieu...Son capitaine était encore bien jeune par rapport à elle. Elle avait la trentaine bien passée, certains la disaient déjà vieille fille.

Elle cessa de penser à cet infime effleurement pour le regarder tirer ses flèches. Les flammes de sa torche dansaient, et leur lumière jouait avec le tireur. Ses bras allongés, musclés, s'éclairaient tantost pour retourner ensuite dans l'ombre. A nouveau, la jeune femme s'empourpra en regarda les biceps saillir de temps à autre, tandis qu'unes à unes, jusqu'à la dernière, les projectiles filaient vers la cible, se fichant, malgré le manque de visibilité, tout près du centre...

Lorsqu'il se retourna vers elle, la regardant, elle se demandait quelle était la nature du sourire qu'il affichait. Se pouvait il que de là où il se trouvât, il lise sur le visage de la jeune femme les pensées qu'elle venait d'avoir ?

Elle s'approcha, tachant de prendre un visage impassible, et lui répondit :

Prenez du temps pour me montrer, Capitaine, mais quand il fera jour.

Cette expression voulait aussi bien dire, avec elle, le lendemain comme jamais. Ceci dit, si elle voulait, un jour, pouvoir offrir des chasses aux loups à ses invités, il faudrait bien qu'elle se remette à cet exercice. Mais pour l'heure, l'obscurité, hormis la torche, était totale, et elle commençait à estre fatiguée. Aussi, elle reprit rapidement :

Mais ce soir je suis lasse, je souhaiterais aller près d'un feu de cheminée, avec une tisane peut estre. Et de la compagnie éventuellement.

Elle avait laché ces derniers mots sans vraiment y réfléchir, mais failli les ravaler en se disant qu'ils pouvaient esre ambigus.

Non, il n'aura pas cette pensée..

Alors, elle tendit sa main vers lui, la paume vers le bas, et dict :

Baisez moi, je vous prie...

Voyant le regard du jeune homme changer, elle secoua la main.

La main, Geoffroy, la main...

Avant que je ne prenne vostre bras pour que nous rentrions au domaine....

Geoffroy sourit aux dires de la Dame de Marcieu... Comme si l'obscurité y était pour quelque chose dans les mauvais tirs.. Quand il y avait de l'entrainement, tout venait naturellement sans forcer. Il était plutôt satisfait de ses tirs, s'était tourné vers la Dame à la fin pour lui prouver que tout était possible, même lorsque l'obscurité venait s'installer entre la cible et le tireur. Il était vrai qu'elle apprendrait bien mieux lorsque le jour se serait levé... Pour une personne qui reprenait le tir à zéro ou presque, voir la cible clairement était un avantage non négligeable pour lui désigner vers où tirer, lui apprendre comment jouer avec le vent, lui faire sentir le poids de son arc et de ses flèches.. Tout était harmonieusement préparé avec soin, et un grand archer connaissait tout cela à la perfection. Il ne se considérait pas lui même comme un grand archer, il se sentait suffisamment bon pour pouvoir donner de son savoir aux autres. Quand elle dit cette phrase, il ne comprit pas de suite.. Haussant un sourcil, se demandant bien s'il y avait un sens profond, yeux qui s'écarquillaient maintenant à la suite de ses propos.. Il secoua la tête puis sourit un instant quand elle eut terminé.. Décidemment, était ce l'heure ou les paroles de la Dame de Marcieu, il avait parfois bien du mal à suivre ses propos. Néanmoins il s'éxécuta, attrapant doucement d'une main sa main tendue, puis se pencha pour baiser sa main, ses lèvres ne touchant pas sa peau. Il se demandait bien pourquoi elle désirait cela, après tout elle n'était point mariée.. Mais si c'était ainsi qu'elle désirait qu'on lui dise bonsoir, pourquoi pas. Il lui tendit donc son bras attendant qu'elle le prenne, puis regarda les alentours, il retirera les flèches dans la journée finalement.. Il attrapa donc la torche dans sa main libre pour éclairer le chemin, puis avança vers les murs du Domaine, se tournant vers elle tout en marchant.

Et où dois je vous mener ainsi Dame ? Le salon ? Votre chambre ? Ou bien simplement les portes du domaine ?

Il s'éloignait de ses quartiers dicts de la Sécurité, mais qu'importe, il était avec la Dame et allait faire son escorte, aussi courte soit elle, jusqu'au lieu qu'elle désirerait. Il saura au moins en se couchant par la suite qu'elle sera arrivée et bien arrivée.