Une fois seule, et puisque personne ne lui demandait des comptes, Attala céda à sa curiosité grandissante et retourna inspecter le cellier.
La pièce rectangulaire était plutôt sombre si ce n'est un soupirail en hauteur creusé dans l'épaisseur des murs.
Pour y accéder il fallait descendre trois marches de pierre car il se trouvait en contre-bas de la cuisine, elle-même située au rez-de-chaussée du bâtiment. Sur le sol de terre battue, nulle jonchée de paille... sans doute pour éviter d'attirer les rongeurs.
Ce qui surprenait d'abord, c'était la hauteur des lieux. De la voute de pierre pendaient des crocs où étaient suspendus jambons, saucisses et autres charcutailles en train de sécher. Le parfum entêtant qui s'en dégageait prouvait que le fumage était récent. Il y avait aussi des bouquets d'herbes tête en bas, du laurier notamment qui séchaient tranquillement.
Sur la grande table rectangulaire au centre de la pièce s'étalaient des paniers plats dans lesquels reposaient fèves, pois, choux et poireaux, prunes, pommes. Apparemment, l'hiver approchant, le responsable du lieu était en train de constituer les réserves.
Tout le long des murs s'alignaient tonneaux et pots en terre, de formes et de tailles variées. Tous étaient fermés mais Attala supposa qu'on pouvait y trouver de quoi tenir un siège ou du moins un long hiver.
Viande salée... sans doute du poisson itou... farine... une chose est sûre... y doivent point mourir de faim!
La jeune femme soupira de satisfaction. Même si pour l'instant rien n'était acquis et qu'elle n'était pas sûre d'avoir sa place en ces lieux, au moins elle aurait de quoi se remplumer !
Sa curiosité satisfaite, Attala ressortit en quête de nouvelles découvertes.